Je vous emmène dans l’univers des haïkus, ces petits poèmes : 17 syllabes en tout, sur trois vers (5/7/5 syllabes).
Ce format peut bien sûr être arrangée selon votre inspiration.
Le haïku est un poème de l’instant sur la nature, la saison. Il permet un réel recentrage.
Je trouve que c’est un bel outil en ce temps de confinement.
Pour exemple, en voici un très célèbre de Bashô, poète japonais :
Ah ! le vieil étang !
une grenouille y plonge –
le bruit de l’eau
A noter que la grenouille symbolise le printemps. Lister les animaux, fleurs, légumes qui symbolisent le printemps. Mettez les au centre de votre haïkus.
Un autre de Kusatao qui met en lien l’infini et le minuscule :
Sur la pointe d’une herbe
devant l’infini du ciel
une fourmi
Qu’y a-t-il de minuscule autour de vous devant l’infini du ciel ? Tentez d’en réaliser en gardant le 2ème vers.
Et un dernier avec de l’humour, selon Buson :
Sur l’image sainte
elle lâche une fiente
l’hirondelle
Et voila pour finir, à vous de glisser votre pointe d’humour.
Pour démarrer, vous pouvez commencer par vous mettre dans un coin au calme, à la fenêtre, dans votre chambre, sur le balcon, pour les chanceux dans votre jardin… et vous noter tout ce que vous voyez, entendez, sentez, ressentez. Ensuite vous choisissez un élément relevé et le transcrivez en haïku.
Pour aller plus loin, voici une petite vidéo très claire : https://www.youtube.com/watch?v=cPfVRUJL01A
Belle création et au plaisir de les lire dans les commentaires de cette page.
En voici quelques uns réalisés par l’atelier du samedi :
Un oiseau chante
Devant l infini du ciel
Je danse
Bruissements de vies
Devant l’infini du ciel
Invisibles voisins !