Au pied d’un rocher

Un bain de forêt avec Dorothée Vivar, sylvothérapeute pour accompagner notre plume.

Pendant trois heures, notre groupe a sillonné la forêt de Soucy proche de Sens : marche silencieuse, pause, observation, écoute… et le temps s’arrête, tout devient propice à être couché sur la feuille du cahier.

Quelques textes accompagnent l’atelier, les éléments glanés créent un décor et la magie opère même si les moustiques nous ont un peu chatouillées !

C’est simple, proche de nous et si ressourçant. On renouvèlera et merci aux écrivantes qui ont expérimenté avec nous.

Une voûte superbe avec des contreforts généreux et indisciplinés : des arcures qui nous caressent pour nous consoler des ronces rageuses que nous écrasons. Le soleil qui s’autorise à pénétrer parmi les hautes cimes et auréole de majesté ces géants qui rejoignent le ciel.

Jacqueline

Partir en forêt quelle merveilleuse idée !

Elfie notre amie va nous entraîner dans un lieu magique.

Nous sommes une petite ribambelle d’amis amoureux de la nature et terriblement curieux, surtout à la tombée du jour.

On se chausse, on se protège contre les moustiques et en route pour la forêt.

C’est un enchantement de marcher sur cette mousse qui nous renvoies l’odeur de la pluie d’hier.

Les arbres nous montrent le chemin,

Le soleil encore chaud disparaît lentement derrière l’enchevêtrement des branches.

Parfois il fait chaud, d’autre fois c’est la fraîcheur qui nous enveloppe de douceur.

Chacun avance sans bruit de crainte de déranger les habitants de la forêt.

On écoute le vent, le chant des oiseaux, on distingue le ronronnement d’une moissonneuse batteuse, le grincement des branches qui plie sous la brise.

On se dirige vers de curieux rochers percés de multiples trous, ils sont plantés là, semblable à un lieu de culte

 .

Une étrange symbiose nous entraîne à se poser sur ces roches.

Elfie nous parle de la connexion entre les arbres. La terre. Les hommes. Les roches, elle nous invite à poser notre tête sur le rocher et d’écouter la vie de la forêt , quand soudain sous cette roche une sonnerie de téléphone retentis .

Corinne Mat.

J’ai marché longtemps à la lisière de la forêt, je regardais avec envie cet imbroglio de branches , ces troncs énormes qui semblaient vouloir dépasser les nuages,

je regardais et imaginais la profondeur de la forêt et je savais que si je m’approchais l’appel de cet univers inconnu qui me fascinait aurait raison de ma volonté;

je me laissais succomber et m’enfonçais sans réserve ni retenue, ne me laissant guider que par ce désir de découverte de ce monde inquiétant presque impénétrable…

Un sentiment d’étonnement tout d’abord, puis l’accélération des battements de mon cœur, la respiration qui se fait oppressante, l’inconnu, très vite, le froid, la nuit, les ombres qui dessinent des chimères, le cri des rapaces, le déchirement des troncs et cette solitude qui m’envahit et me plait bien…

L’étonnement devient crainte, de l’angoisse à la frayeur, j’ai peur, j’ai peur,

je hurle,

je suis tombée en bas de mon lit.

Corinne B

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Commencez à saisir votre recherche ci-dessus et pressez Entrée pour rechercher. ESC pour annuler.

Retour en haut