Cette page permet aux écrivant-e-s des ateliers des mots de partager leur texte réalisé en atelier.
Merci de préciser en introduction : Le thème de l’atelier – la date.
Exemple : L’identité paysagère – 03 février 2023 ou Visa poétique – 03 mars 2023
LA MER / 3.5.23 / BRIGITTE P.
PRETEXTE MARITIME
Descendu en riant des dunes ensablées, ils ont sauté dans la barque qui les attendaient sur le sable de gravier et ramé jusqu’au petit bateau de pèche de leur tonton Jacques, où ils se sont entassés. Mais une tempête a menacé l’horizon qu’ils venaient tout juste d’atteindre. Ils ont eu vraiment très peur. Le bateau tanguait dangereusement. On va se noyer criait PetitPierre serré sur les genoux de Jacques. C’était sa première sortie en mer et il avait mal au cœur. Heureusement, un grand navire tout illuminé et joyeux croisait dans les mêmes eaux en folie que leur petite coquille de noix et les a recueillis
LE SON DE TA VOIX SOUS L EAU
Le navire se dirigea vers la lumière floue que diffusait le phare géant dans le lointain. Il était situé aux confins rocheux d’une minuscule petite île, où les passagers en détresse pourraient se réfugier bien à l’abri. Mais il fallait d’abord accoster. Le phare était une constante salvatrice dans ce déluge bleu marine vert gris en perpétuel mouvement où rien d’autre n’affleurait. Tout le monde avait enfilé un gilet de sauvetage. Petit Pierre serrait ses poings sur le bastingage, au chaud contre le ventre de Jacques. Son mal de cœur avait curieusement disparu. Il s’était soudain senti devenir eau lui-même, vaguelette transbahutée au firmament puis aspiré au creux de la vague. C’est comme la grande roue s’était-il dit et j’adore ça. Soudain il distingua une silhouette féminine dans l’eau, qui se construisait et se déconstruisait au rythme des vagues. Il braqua intensément son regard, yeux écarquillés, sur cette étrange créature. C’était… oui c’était bien ce qu’il croyait : une SIRENE !
Ses écailles mordorées bravaient la noirceur des flots, lui envoyant des messages scintillants. Ses longs cheveux bruns voguaient au-dessus de sa tête ; deux coquillages d’argent masquaient sa poitrine, et sa queue de poisson frappait énergiquement les éléments liquides qui voulaient la disloquer. Sa bouche rouge vif s’ouvrit pour lâcher un « hééé, Peeetiiiit Pierreee, tuuuu m’entends en en… « . ça dessinait des ronds sonores jusqu’à la surface de l’eau, mais les remous les dispersaient dans tous les sens. « j’entends le son de ta voix sous l’eau » s’époumona Petit Pierre, mais je ne comprends pas tes mots ». Tonton Jacques resserra son étreinte autour de son neveu, pensant qu’il délirait et, inquiet de le voir se pencher par-dessus bord en gigotant. « lâche-moi, lâche-moi, la dame sirène veut me parler ».
– Mais non !
– Si, s, elle est là, regarde. Elle veut me livrer tous les secrets de la mer. Il faut que je distingue ses paroles, elle n’arrête pas de me parler. Tous les mystères s’échappent de ses lèvres et je n’arrive pas à les saisir.
Il se tortillait comme une anguille. La sirène se rapprocha du navire.
– J’euuu m’appeeeelle CAAA LYYYP SOOOO, finit par deviner l’enfant. Encore encore, cria-t-il.
Mais le navire fit une embardée pour se couler entre les piliers de l’anse, où régnait un calme relatif.
– CALYPSO CALYPSO, où es-tu ? criait Petit Pierre.
La sirène était restée dans les eaux tumultueuses de la haute mer.
Et le charme fut rompu.
La mer – 03/05/2022
Bartleboom insistait :
– Mais si, ces vagues sont exceptionnelles ! Vous ne voyez pas ce petit halo lorsqu’elles se
fracassent contre la paroi ?
– Euh non….
– Mais si ! regardez bien en haut, il y a un petit halo lumineux.
La femme plissait alors ses yeux et apercevait le fameux rayon.
– Oui effectivement, il y en a un. Mais qu’est-ce que ça peut faire ?
– Mais enfin, vous ne comprenez pas ! C’est l’entrée !
– Euh…l’entrée sur le menu d’un restaurant ?
– Mais non ! De l’Atlantide !
– Mais bien sûr ! Vous avez pris vos médicaments ?
– Je n’ai pas besoin de cachetons, je sais ce que je dis ! Lorsque la vague se brise, un halo se
forme et ouvre un passage pour accéder à ce site perdu. Cette houle ne se manifeste pas tout le temps, des conditions doivent être réunies. Raison pour laquelle je les étudie avec grande attention.
– Ah…si vous le dites !
– Une fois le passage ouvert, vous rencontrez une petite bête !
– Hum…hum…
– Ici sont les dragons.
– Des dragons, ben voyons.
Elle se demandait à quel genre de scientifique elle avait affaire.
– Oui, je vous l’assure ! Ils sont petits et possèdent une queue enroulée. Certains les décrivent
comme les chevaux des mers, mais pour moi ce sont des dragons !
– Des hippocampes vous voulez dire ?
– Oui, si vous voulez ! Moi je les nomme des dragons de mer. Vous montez sur leur dos, une
bulle de protection vous entoure. Elle vous permet de respirer comme si vous étiez resté sur Terre. Attention, il faut bien agripper les rênes, car il vous emmène tout droit au Royaume des mille mers : l’Atlantide.
A l’entrée se trouve une grande arche faite d’or et de rubis. Vous croisez tout un tas d’autres petits dragons. Des sirènes se montrent et vous saluent.
Il lui semblait avoir un gentil petit savant fou devant elle, comme le Professeur Tournesol, elle le laissait donc poursuivre.
Soudain, une femme au loin est venue dans leur direction d’un pas décidé. Elle paraissait agacée et fatiguée. Elle criait :
– Professeur Bartleboom ! Professeur Bartleboom ! Cessez vos enfantillages !
Elle s’est ensuite mise à courir. Une fois à leur hauteur, elle a poursuivi, essoufflée :
– Mais enfin Professeur, ça fait 2 bonnes heures que tout le monde vous cherche ! Nous étions
très inquiets !
J’espère madame qu’il ne vous a pas trop importunée. Il n’est ni méchant ni dangereux, mais un peu loufoque. Je m’occupe de le ramener à l’hôpital. »
La dame au manteau violet les a donc quittés. Dès qu’elle a été hors de vue, la soi disant infirmière a repris son discours :
– Espèce de vieux fou, tu ne dois pas révéler ce genre de vérité ! Poséidon te réduirait en
miettes, il déclencherait un tsunami. Tu n’es pas dans La Petite Sirène là, c’est la réalité ! C’est sérieux.
Atelier ludique et créatif du 3 mai 2023 sur le thème de la Mer
Le surfeur
J’étais assis détendu sur ma planche,
Et j’espérais une vague très belle.
Le vent taquin semblait faire relâche,
Effleurant l’écume chargée de sel.
Pourtant au loin se couchaient des voiliers,
Fuyant pour un temps le port de plaisance.
La douce marée offrait une danse,
Aux mats de bateaux encore amarrés.
À l’horizon encore se perdaient,
Des chalutiers de pêcheurs téméraires.
Sillage blanc pour la très haute mer,
Goélands, albatros, accompagnés.
J’étais assis fébrile sur ma planche,
Guettant le signe certain d’une houle.
L’écrin d’émeraude dressé en arche
Roulant au rivage des galets en foule.
Le soleil poussa le fil d’horizon,
Jetant sur la mer ses chevaux de feux.
Et je vis poindre le trait merveilleux,
Ce rayon vert, troublé d’émotions.
Atelier ludique et créatif du 3 mai 2023 sur le thème de la Mer
De plus en plus intriguée, Ann Devéria serra à nouveau son manteau violet autour de sa taille et vint s’asseoir à côté du professeur Bartleboom. Et avec le même naturel dont elle était coutumière, elle reprit son questionnement à l’adresse du scientifique.
— Vous venez souvent ?
— Tous les jours et quel que soit le temps, dit-il de son air renfrogné. Pluie, tempête, soleil, grand vent et j’en passe.
— Ah ! fort bien. Vous êtes bien courageux !
— Courageux, courageux, je n’sais pas ! En tous cas, persévérant et obstiné, ma p’tite dame. J’ai mon carnet et je note le comportement de la vague.
— Hum ! Je vois bien se dit Ann, un peu dans la brume. Et vu le nombre de va-et-vient, vous devez remplir des pages.
— En fait, si vous voulez savoir, je me choisis un point de référence que j’ai matérialisé avec des tiges de roseaux plantées dans le sable.
— Ah oui ! dit-elle, un sourire nerveux sur les lèvres.
— Et je compte les vagues qui les dépassent et celles qui restent en retrait.
— En fait, vous étudiez la respiration de la mer.
— Oui si vous voulez ! […]
Puis se tournant vers Ann pour la dévisager.
— Jolie métaphore !
— […] Mais n’y a-t-il pas d’autres évidences, d’autres choses plus secrètes à trouver ?
— À quoi pensez-vous ? fit-il ajustant ses lunettes rondes.
— Que sais-je ! J’imagine des hommes qui sont venus de l’horizon à plusieurs époques et qui ont laissé des empreintes, des vestiges, des cités, des embarcations chargées d’étoffes, de parures, de pierres précieuses, des sculptures, des …
— Oh ! je vois. Vous vous intéressez à des civilisations disparues, des mondes engloutis.
— J’ai toujours aimé regarder la mer, suivre ses marées, longer le chemin des douaniers pour voir évoluer le trait de côte.
— Ainsi, vous aimez la randonnée !
— Oui, j’aime bien, j’avoue. Voyez mes baskets assorties à mon manteau. Sympa non ?
— Oui. Question de goût. J’avoue humblement que cela sort de mon domaine de compétence. Et je n’y entends guère en matière de vêtements féminins. C’est pour moi comme un très grand secret.
— Chacun ses secrets, chacun ses compétences ! dit-elle sentencieuse. […] Je pense que je vais vous laisser à vos recherches.
— Vous partez ?
— Il le faut bien ! Vous avez vos mesures de la limite de la vague et moi, ma foi, je mesure le temps qui passe en foulant inlassablement le sable luisant au soleil. […] Et … et peut-être qu’un jour, je trouverai l’amour.
Avril 2023, médiathèque de Gron, le handicap . Qu’est ce que la handicap?
de H comme Handicap à R comme Renoncule
L’école, il la refusait
Chaque matin, il souffrait
En silence, il pleurait
Débile, on l’insultait
Ses parents inquiets étaient
S’intégrer, il ne pouvait
Avec les adultes, il parlait
Les enfants, il les ignorait
En classe, il s’isolait
Les leçons, il retenait
Lire déjà , il savait
Beaucoup de questions, il posait
D’aucuns l’enviaient
Mais handicapé, on le soupçonnait
Les quolibets, il endurait
Jusqu’à ce matin de mai
Où détecté, il fut
Surdoué, il était
Désormais, il savait
Que trouver sa place, il y arriverait
Les obstacles, il franchirait
Aidé par sa famille qui l’aimait.
Comme la renoncule dans son jardin,
Il allait s’épanouir à l’aube
De ce magnifique printemps.
Atelier du 4 avril 2023 – l’agent immobilier
Le contexte :
Julien LEMARCHAND – 37 ans – 1,87 m – divorcé 2 fois – sans enfant
– Signe particulier : il lui manque l’annuaire de la main gauche, perdu quand il avait huit ans suite à une chute à vélo, sa main est passée dans les rayons. Pour lui c’est un signe du destin cet annuaire manquant.
– Agent immobilier en Irlande depuis 18 mois, il est parti là-bas suite à son dernier divorce « pour changer d’air »,
Sportif dans l’âme, il pratique le trail et rêve de participer au championnat France, ce sport lui a fait un corps d’athlète, il est beau grand et musclé, il plaît aux femmes et enchaîne les relations sans lendemain, Mais il y a un mais… depuis qu’il est arrivé en Irlande il fréquente beaucoup les pubs, beaucoup trop, et ses résultats sportifs et professionnels s’en ressentent. Son manager, Tom Ockley, l’a déjà convoqué 2 fois à propos de ses retards et de ses objectifs qui sont loin d’être atteints.
En fait, malgré son image de tombeur, et de battant, il se sent comme un pop-corn, une enveloppe pleine de vide.
L’histoire :
Cela faisait plusieurs jours que je longeais les mêmes côtes de cette île quelque part sur la planète, dans cette mer grise et froide comme je l’aime. Il y avait là un énorme ban de krill et de petites crevettes bien dodues, je m’en léchais le fanons d’avance, tout en pensant qu’il fallait que je sois raisonnable, j’avais pris du poids, une petite demie tonne, ce n’est pas rien. J’ignore encore pourquoi, après plusieurs remontées en surface pour respirer à évent grand ouvert, j’ai aperçu de nouveau au loin cet humain tout au bout de la jetée, il était encore là comme moi toujours à la même heure comme les jours précédents. Piqué par la curiosité, je me suis approché discrètement ,si tant est que l’on peut être discret quand on mesure plus de 15 mètres et en faisant un petit 25 tonnes. J’étais donc à quelques mètres de lui, il avait l’air soucieux et parlait tout seul, apparemment il ne m’avait pas encore remarqué ma présence. Il était toujours dans son monologue, il semblait vouloir se convaincre « Julien reprends toi ! Si tu continues comme ça tu vas perdre ton boulot, sortir tous les soirs et rentrer dans un sale état et avec n’importe qui.Tu n’es plus bon à rien depuis quelques mois, même au sport tu n’avance plus ! Il a raison de gueuler Tom, je n’arrive plus à convaincre les acheteurs, en même temps je m’en fout un peu… j’aimerai tellement fonder une famille stable mais cette malédiction du doigt coupé me poursuit toujours : Pas de doigt, pas d’anneau, pas d’anneau, pas de bonheu, pas de bonheur ! Et ce grand vide dans ma poitrine». Je l’observe du coin de l’œil, il a l’air mal en point cet humain, je ressens ses vibrations de tristesse et de colère. Il fait les cent pas, le ciel de plomb est au plus bas, la tempête approche. Il finit pas s’asseoir au bout de la jetée, les jambes pendantes, je crois qu’il m’a vu, il n’a pas l’air étonné, comme si il était normal de voir une baleine immobile qui le regarde. Il m’interpelle « Eh toi Mobidick ! (le humains nous appelle souvent comme ça, quel manque d’imagination) comment ça se passe pour vous la vie à deux ? Hein dis moi ! Regarde moi bien toi la baleine, j’ai 37 ans et pas fais grand-chose de ma vie, j’ai cru qu’en partant loin, j’allais laisser cette malédiction là-bas, mais non elle est toujours là, elle me poursuit ! Maudit doigt ! Comment je fais ?» Il hurle son désespoir à la tempête, la pluie tombe se mêle à ses larmes le vent redouble. Il se lève, chancelle, lutte contre les bourrasques, ouvre les bras en croix en défis aux éléments déchaînés. « Mais qu’est ce que je peux faire pour cet humain en si mauvais point ? « Je prends alors mon élan et je descends dans les grandes profondeurs pour remonter en y mettant tout mon énergie pour lui faire la plus belle pirouette que je n’ai jamais faite. Il était déjà mouillé mais là avec le gerbe d’eau je lui ai envoyée il est trempé des pieds à la tête et éclate de rire, d’un rire sonore et libérateur qui vient du fonds des tripes et me fait une longue révérence pour me remercier et me dis « sois à l’heure demain, j’ai encore des choses à te dire ».
Mars 2023. à la médiathèque de Gron , “la lettre à son voisin”.
Chère Andrée, les intimes t’appellent “Dédée”. Puis je me le permettre?
Je t’écris en caracolant sur le sentier des Dieux.
Le printemps pointe le bout de son nez,
narcisses et anémones jonchent les prairies.
Les grandes causses du Sauveterre et du Méjean
mettent mon coeur en émoi.
Je t’écris dans le silence minéral du lac Saint-Andéol
au lever du soleil dans les Monts d’Aubrac.
Je t’écrirai encore demain lorsque je traverserai
l’eldorado de verdure si brillamment décrit
dans le magnifique roman de Stevenson
“Voyage avec un âne dans les Cévennes”.
Je t’écris pour renforcer notre lien d’amitié
et te faire partager les sublimes paysages que je traverse.
Je t’écrirai en janvier lorsque laissant derrière moi
la froideur hivernale de nos contrées,
j’irai nager avec les dauphins à l’île de la Réunion.
Quelle heure sera-t-il lorsque tu liras cette missive?
15h en métropole, 16h sur ce petit bout de terre de l’Océan Indien
où les fleurs poussent à profusion exhalant leurs senteurs
et réjouissant les sens.
Espace rêvé des randonneurs, je me promène à la recherche
de ces vieilles maisons créoles à un étage si typiques de l’endroit.
Je t’écris hier, aujourd’hui, demain, pour te communiquer mon bonheur
d’être sur les chemins, libre par nature et t’encourager à me rejoindre.
Répondras tu à mon appel?
Ecoute moi bien, Andrée, Dédée, tu sais, la vie, c’est comme une bicyclette
il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre et surtout
ne jamais prendre de raccourci.
Merci de ces moments de partage
La plume se permet tous les excès et toutes les folies. C’est un moment précieux où liberté rime avec plaisir.
Atelier du 29 mars 2023, thème de la lettre :
Sur une enveloppe choisir des images sur un thème librement choisi
Acrostiche du prénom, lecture d’un texte de Joëlle BRIÈRE.
Je vous écris
Comme le printemps agacé, ivre de liberté
Pourtant notre planète va mal et on assiste au réchauffement climatique
Je vous écris
Comme un ciel pris en otage, des éclairs au-dessus d’un dôme de nuages
Je vous écris
Comme une situation dramatique que H. REEVES nomme d’alarmante
Je vous écris
Comme le vent qui se lève qui va rendre notre planète inhabitable pour nos enfants et petits enfants
Je vous écris
Au bord de la neige qui disparaît de nos montagnes
Je vous écris
Comme la conscience inespérée qui stoppera le départ des yaks, parce que le futur nous appartient
Je vous écris
Comme l’écriture et la beauté de la langue française qui permettra de faire prendre conscience de la nécessité de choix douloureux et des mesures drastiques
Je vous écris
Comme le souligne Paul RICOEUR la responsabilité ne se décline plus seulement par rapport au passé mais par rapport au futur
Je vous écris
Comme vous agissez de telle sorte qu’il existe encore une humanité après vous et aussi longtemps que possible.
Avec vous, je partage ce grand plaisir d’écrire
Et davantage encore, celui de lire devant un auditoire.
Vibration troublante, exaltante et si enivrante à vivre.
Et quand juste aux bords des émotions viennent,
Ces larmes de bonheur qui doucement coulent,
Elles se transforment en mots tracés à la plume.
Jean-Michel
Un hymne à l’écriture.
Une illustration à l’encre à venir ?
Les mots sont l’émanation de nos émotions. Ils n’attendent qu’un Velin pour se poser.
Eloge aux ateliers…, texte pensé dans mon canapé par une nuit d’insomnie- le 11 mars 2023
Comment ai-je su? Que je pouvais encore, de nouveau?
Et comment ai-je pu vivre sans?
Le rendez-vous était prévu un lundi. Ce n’est pas mon jour favori…
Combien de mois, d’années sans le faire?
Et pourtant, le faire, j’adorais.
Fiers de moi mes parents étaient lorsque, lycéenne, mon texte je leur lisais.
Lorsque j’ai franchi la porte, j’ignorais tout de cet atelier dont on m’avait vanté les qualités.
Mais je sentais, je savais qu’il signifiait Liberté et qu’il allait m’emmener de l’autre côté.
Sans appréhension, j’y suis allée.
Bien accueillie, je l’ai été.
D’emblée, il m’a séduite.
En ouvrant la porte, j’ai apprivoisé la page blanche et passé la Frontière.
Des feuilles vierges, j’ai noircies.
Les mots, je me suis permis.
M’exprimer sur le papier, j’ai osé!
Un texte, le mien, j’ai écrit.
Je l’ai lu, ici
devant l’assemblée réunie
et une larme a jailli!
Et j’ai continué à participer
avec toujours autant d’enthousiasme
à ces ateliers réguliers.
Par ces quelques petites phrases négligemment jetées
sur un cahier d’écolier, ma gratitude, je tente d’exprimer
envers Corinne, “accompagnatrice” dans la réflexion
” facilitatrice” dans l’écriture.
une personne à l’écoute bienveillante
et au professionnalisme avéré
sans qui rien n’aurait changé,
sans qui je n’aurais pas osé franchir cette porte à nouveau
qui permet à chacun de pénétrer dans le monde des Mots,
le Beau Monde!