Merci à Mickaël Camus pour son article dans l’Indépendant.
Article de presse sur l’accompagnement biographique
Le correspondant local, Yves Goux, de Marboz, village où vit Paul Piguet a publié un article dans la Voix de l’Ain du 10 juillet sur l’accompagnement biographique qui a permis de réaliser le livre « Et maintenant, je raconte ». Article sur ma page Facebook
Article de l’APEIS sur l’accompagnement d’écriture à distance
Je vous en ai déjà parlé, j’ai accompagné quotidiennement Paul durant le confinement et nous avons créé avec le soutien de Martine, sa maman, l’histoire de Georges, le facteur joyeux amoureux de Zoé, la sauveteuse en mer. L’APEIS, l’association qui l’accueille dans un foyer relate notre aventure. Voici l’article en ligne.
Un nouvel accompagnement biographique
Durant le confinement, Mme B. a souhaité reprendre ses écrits personnels de son séjour en Thaïlande durant les années 50 où elle avait suivi son mari.A partir de ses premiers écrits, je lui ai fait des propositions de réécriture, demandé des précisions… et au fil des semaines par messagerie électronique et entretiens téléphoniques, nous avons co-réalisé un recueil de 18 pages mis en forme par Hermine Robinet des éditions Blancs Volants. Voici le retour de la narratrice du récit : » je peux vous dire que j ai été heureuse de vous rencontrer et d’échanger avec vous, au sujet de mes essais d’écriture. […] j’ai trouvé très utile et encourageant votre regard et votre avis de spécialiste sur ma prose et l’intérêt de mes modestes souvenirs. J’ai recherché dans mes tiroirs et j’ai relu d’autres choses sur mon enfance et ma jeunesse, j’ai retrouvé aussi beaucoup de lettres d’une époque où sans autre moyen de communications, c’était la seule façon de garder contact avec famille et amis, d’échanger des nouvelles et de se manifester dans les moments plus ou moins importants de la vie. Je reprendrai contact avec vous plus tard. Je vous remercie infiniment des conseils et des encouragements que vous m’avez donnés.
Inventer un accompagnement fictionnel à distance
Le confinement a permis d’expérimenter d’autres approches d’animation autour de l’écriture dont les ateliers en visioconférence qui se poursuivent (le prochain lundi de 16h à 18h) pour permettre à ceux qui ne souhaitent pas encore retrouver du présentiel, mais aussi à des personnes éloignées géographiquement de participer à cette activité. Aujourd’hui je veux vous présenter un accompagnement particulier, celui de PAUL M, résident d’un foyer pour personnes en situation de handicap, confiné chez sa maman. Tous les jours à 16h, nous étions en contact en visioconférence. Nous sommes partis d’un cadavre-exquis, les personnages de Georges, le facteur joyeux et de Zoé, la sauveteuse en mer sont nés.De jour en jour, à partir de propositions d’écriture, Paul a donné vie à ses personnages, leur a imaginé une belle histoire d’amour, les a fait voyager au Mexique, à Los Angeles…Lors de la pause dominicale, je lui proposais une activité de création artistique.A la fin du confinement, avec Martine sa maman, nous avons créé un recueil de 26 pages pour que Paul garde trace de cette belle aventure narrative en trio. Cette expérience a permis d’explorer une facette de l’accompagnement non biographique cette fois mais fictionnel.Chaque accompagnement est unique et se construit à partir des besoins de l’écrivant ou de narrateur/trice. Le sourire quotidien de Paul derrière l’écran a été un de mes beaux fils rouges du confinement.Prochainement je vous présenterai un autre fil rouge confinement ! En remerciement, Paul m’a créé le collage résumé de notre aventure ci-dessus, je vous partage aussi quelques extraits de son histoire.
Récit « Et maintenant, je raconte »
Voila une grande étape que je suis heureuse de partager. Le récit « Et maintenant, je raconte » de Paul Piguet est remis à son auteur. Depuis octobre nous échangeons sur le témoignage de cet appelé d’Algérie.Paul m’a remis un premier texte, j’ai lu, nous nous sommes revus, je l’ai questionné, il a précisé certains points, apporté des détails, je suis passée à l’écriture finale du texte, qu’il a validée.Ensuite c’est Hermine Robinet et Lucas Boirat, relieuse et graphiste, qui ont pris le relais pour la confection du livre en 20 exemplaires. Le souhait de Paul est de laisser une trace à sa famille, deux générations étaient présentes lors de la remise mais la diffusion n’est pas encore terminée.Une riche expérience d’accompagnement biographique, des clichés photographiques seront prochainement diffusés.Un autre accompagnement vient de se terminer, je reviens vous le raconter très vite.
Le récit de vie crée du lien
Dans le cadre de mon DU HIVIF, j’ai mené un entretien enregistré pour expérimenter ce dispositif et la restitution. Pour moi il était difficile de solliciter un/une narateur/trice une seule fois, lui laisser dérouler sa vie sans mener un accompagnement au long cours. J’ai donc décidé de recueillir le témoignage de Jacqueline, une octogénaire qui m’avait raconté plusieurs fois son enfance dans la boulangerie de ses parents durant la seconde guerre mondiale. Il me semblait que ce serait juste une formalité, une nouvelle fois, elle me raconterait ce souvenir ! Après la pause du contrat, je démarre l’enregistrement. Et très vite des données de l’histoire apparaissent qu’elle ne m’avait jamais racontées ! Voila un effet de la présence du narrataire. Comme le dit Almet ALTAN dans son dernier ouvrage « Je ne reverrai jamais le jour » : « Tout le monde sur cette terre a une histoire à raconter pourvu qu’il ait quelqu’un pour l’écouter ; ce n’est pas l’histoire qui est dure à trouver, c’est l’auditeur ». Pour la remercier de ce temps partagé, dans une démarche de don-contre-don, après lecture de la restitution littérale de l’entretien brut, je lui ai proposé de rédiger la petite histoire « Jacqueline, la fille aux petits papiers ». Elle est ravie de recevoir ce fragment de souvenirs d’enfance. Elle le transmet à ses enfants et petits-enfants. Cette année, à Noël, Mélanie, sa petite-fille lui offre un livre à compléter « Mamie, raconte-nous » avec la lettre dont vous avez un extrait. Et voila donc un deuxième effet du récit de vie, il crée du lien dans la famille quand on le partage, il permettra pour Jacqueline de développer la pelote de laine des souvenirs et pour ses descendants de connaître d’autres pans de la vie de leur grand-mère.
