C’est Halloween, on invente des peurs

Durant tout le mois d’octobre, les écrivant-e-s des ateliers d’écriture ont inventé des peurs à la manière de Gary Larson qui a inventé l’anatidaephobie : la peur qu’un canard nous observe quelque part !

Vous en trouverez dans l’onglet “Textes des ateliers” et en voici deux écrites à la bibliothèque d’Auxerre :

La sériniophobie

Quand on a peur de se faire piquer par une seringue cela s’appelle la sériniophobie. On peut ressentir des frissons, grelotter, regarder le médecin droit dans les yeux, avoir  envie de disparaître ou de partir en courant.

Car on imagine que l’aiguille va rester coincée, que le trou ne va pas se refermer et qu’on va perdre tout notre sang. Mais ne t’inquiète pas, tout ça ne peut pas arriver. On peut mettre un pansement en attendant qu’une croute puisse se former et l’aiguille elle, est bien accrochée à la seringue.

Si tu as encore peur car tu n’arrives pas à te raisonner, fais chanter la fille à la voix d’or, elle te réconfortera sans problème.

Lise

Dingonraliphobie

Non, je ne suis pas dingue ! Je suis Dingonraliphobe !

Depuis toujours, le soir, quand je me couche, je me penche sous mon lit. Avec ma lampe torche, dans le moindre recoin, j’éclaire, j’observe, je scrute. Lorsque je suis sûre, certaine qu’aucun ragondin ne se tapît dans l’ombre, alors rassurée je m’endors.

Malheureusement, si au milieu de la nuit, j’ouvre mes yeux, alors instantanément, mon souffle devient court, mon cœur se serre, mes oreilles sont aux aguets. Le moindre bruit, le moindre craquement est le déclencheur de l’intarissable imaginaire du cerveau humain. Et là, inéluctablement, mon corps entier est envahi par ces images imaginées.

Je le sais, je suis adulte, je le sais, ce ne sont que des histoires que je me raconte, je fais appel à ma raison mais elle a disparu, sûrement cachée sous mon lit….

Un jour, ma fille revient de la bibliothèque avec un livre documentaire dont le titre « proches ou lointains nos cousins les mammifères » m’intrigue. Le soir, nous lisons ensemble une partie, et quelle partie !…. Celle qui explique force de détails, tous les points communs, les ressemblances d’avec tous les mammifères dont mon cher ragondin. Nous portons tous nos petits, nous les accompagnons tous à l’âge adultes…

Plus tard en me couchant, la sérénité règne, l’angoisse n’est plus. Finalement c’est peut-être en cherchant nos ressemblances que nos peurs disparaissent.

Florence

2 commentaires pour “C’est Halloween, on invente des peurs

  1. Je voulais vous remercier pour la decouverte des ateliers d’ecriture sur le theme des peurs en reference a l’incroyable anatidaephobie de Gary Larson. J’ai pris un grand plaisir a lire les textes des participants et j’ai ete particulierement touchee par “La seriniophobie” de Lise et “Dingonraliphobie” de Florence. Ces histoires m’ont fait ressentir une reelle empathie pour les personnages et j’ai ete surprise par la tournure de leur peur.

    1. Merci pour ce retour, ce fut un plaisir de vous accompagner dans l’invention de peurs !
      De nouvelles dates sont programmées à la bibliothèque d’Auxerre, au plaisir de vous y retrouver.

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