Recettes d’écriture

Les saveurs du palais et des mots ont inspiré les écrivant-e-s de l’atelier d’écriture en visio de septembre.

Vous recherchez certainement des pistes, des techniques pour écrire. Et bien voici les recettes des écrivant-e-s des ateliers des mots.

Vive la créativité.

Maryse et Charlotte Tatin vous propose aujourd ‘hui’ de sortir de votre cuisine : pourquoi pas rédiger une recette pour que les personnes friandes de délices épistolaires découvrent le plaisir des mots comme nous les participants de notre atelier d’écriture qui sont de véritables Cordon bleu du stylo ou disons les meilleurs écrivants du Monde’’ les MEMS’’.

  • Voici une petite recette qui fera que les lettres seront à croquer.
  • Vous vêtir si la recette est préparée à l’extérieur ou dans tout endroit qui vous convient.
  • Préparer un stylo ou un clavier confortable.
  • Choisir un papier qui fera glisser votre crayon comme l’économe sur la carotte
  • Le goût de la recette : A votre convenance science-fiction, aventure : Indiana et son fouet, érotique : Maryse et ses fruits, biographique : Le mariage du poilu, Horreur humoristique : Clémence et le serpent à sornette.
  • Sur la feuille, écrire ses idées, rédiger des phrases rapidement puis les relire lentement.

 Réserver une nuit, relire de nouveau lentement, toujours accompagné d’un breuvage d’un liquide chaud et réconfortant à votre convenance.

  • Relire à haute voix et corriger si nécessaire.   
  • Contacter les dix écrivants pour clamer son texte avec délice. 

Christine P

Prendre un mot, le regarder, le couver du regard, le goûter à pleine bouche ou du bout des lèvres. Le déshabiller de son sens, le prononcer seul, ultime, syllabe après syllabe puis lettre à lettre.

L’associer à du sens, aux sens, à des sons, à l’essence. Des choses. Du temps. De l’espace.

Mélanger les émotions et tous les ressentis dans une grande tête ou un plat ou sur une feuille. Bien malaxer et touiller et laisser les significations se mêler, se frotter, se chercher.

Verser le tout en belles lignes pleines de cadences, de signifiants et laisser les signifiés danser.

Et surtout n’oubliez pas de décoller à la maryse le fond collant de cette drôle de pâte qui au fond du cerveau ou du plat finit de mûrir.

D’un beau ruban vous finirez le gâteau du texte et du doigt attraperez ce que la maryse aura laissé. Et cerise sur le gâteau, le gouterez et saurez que vous y aurez délivré toute la sincérité, la poésie et la beauté qui vous habitent et vous peuplent.

Christine L

Recette en imaginaire débridé

Si vous manquiez d’idées pour écrire une recette, voilà de quoi vous donner un sérieux coup de fouet. L’élan pour partir à l’aventure des mots et pour cela. Invitons d’emblée Indiana Jones et son fouet diabolique toujours en quête d’une Arche perdue, celle qui contient à bien des maux tous les remèdes mais aussi le bonheur, l’abondance et la vie éternelle.

Je vous vois déjà infuser, et au-dessus de vos crânes poindre des brumes chargées d’éclairs. Elles se développent avec force de têtes de mort, de pyramides, de grands espaces désertiques et de caravanes à perte de vue. Étrange monde que l’imaginaire. Mais voilà que vient nous rejoindre l’Alchimiste. Il devrait à n’en pas douter nous aider à transformer nos idées en énergie vitale et abuser de nos sens.

Mais qui donc suscita de nous emmener dans une si curieuse aventure, et avec un tel accessoire ?

Un fouet !

Diantre, avec un objet pareil, que peut-on bien écrire ?

Et encore moins cuisiner !

Un pou, un loup, un poulet. Tiens, voilà bien des consonances promptes à nous voir saliver. Avec le pou, un jongleur de cirque s’avancera qui saura le faire sauter. Avec le loup, je verrai poindre Zorro en personne sur son fidèle destrier Tornado en terres californiennes à la sauce mexicaine. Et laissez place au poulet rôti qui entrera en scène et pour qui je pourrais battre des œufs en neige.

Non décidément, avec un fouet, je n’arrive à rien composer !

Me voilà supplicié, attaché au pilori.

De grâce, venez à mon secours !

Allez, je me lance dans le vide, je lâche prise, c’est à moi que revient le tour de main. J’entre dans l’arène de mon imaginaire, moi le dompteur de ces lionnes fières qui juchées sur leur tabouret semblent affamées. Elles ont comme moi hâte que le spectacle commence. Car au bout de mon simple fouet, je ne suis qu’un modeste feu-follet.

Jean-Michel Palacios

LANGUE DE BOIS ET PAGE BLANCHE

  • Prenez au jardin, ou ailleurs, en forêt par exemple, un bâton de bois bien droit
  • Taillez-le en pointe à une extrémité, très finement, attention cependant à ne pas vous couper
  • Ciseler l’autre extrémité en forme de spatule que vous sculpterez jusqu’à former un creux
  • Vous pouvez le décorer à votre idée, mais veillez à ce qu’il puisse passer au lave-vaisselle
  • Trempez-le dans un liquide onctueux, ni de l’huile ni du beurre, plutôt de l’encre rouge, pourquoi pas, qu’il soit imbibé mais pas trop, sinon gare aux taches
  • Sur une grande page blanche, aussi grande qu’une feuille de papier cuisson, déposer votre imagination, cuillerée par cuillerée
  • Laisser s’attacher vos idées à la feuille, elles s’emboîteront, remuer la tête et elles s’étaleront sans problème, aidez-vous du bâton pour y tracer des signes ou des dessins,
  • Une histoire naîtra comme par enchantement, un récit magique et unique
  • Si vous n’êtes pas satisfait du résultat, brûlez le papier et recommencez
  • Vous pouvez ensuite classer vos écrits dans un petit carnet et y revenir sans cesse
  • Conservez le manche bien droit pour qu’il ne coule pas et qu’il puisse vous resservir bientôt
  • Travailler la matière encore et encore, voilà le secret d’une bonne recette
  • A lire et à relire à voix haute et à partager avec gourmandise

Brigitte

Inspirée des cordons bleus du stylo

De l’atelier d’écriture en visio du 25/09/23

Ecrire une bluette riante de mélancolie au pied d’un édicule,

C’est un délice.

Déranger par la sonnette piquante ;

C’est un supplice.

Oser imiter Indiana Jones devant le piano du chef ;

Rien de fou,

Sauf si on se prendre le manche de la Maryse en léchant le plat.

Remuer ses idées à l’éther,

C’est un peu sorcière.

Eplucher l’histoire familiale le jour du mariage,

C’est se mettre à poil parfois.

Mieux vaut éplucher les légumes poilus du jardin,

Un bon cornichon,

Un bout de cochon.

Bon Appétit.

Corinne

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