Une frontière invite à frauder, à se glisser dans la fissure, passer la ligne, dépasser les limites, ses limites.
Petite définition réalisée avec des mots glanés chez les écrivants !
Le printemps des poètes célèbre le mot FRONTIERES cette année, bien évidemment ce fut un fil rouge d’atelier d’écriture exploré cette semaine en présentiel et en visio.
L’idée était de créer un Passeport Poétique dans lequel insérer un laisser-passer.
Bravo à tous les écrivant-es pour leur création.
PARTAGE DES TEXTES DU PASSEPORT POETIQUE avec des mots en langue étrangère !
Partir, partir, je n’avais que ça à l’esprit. Dépasser, traverser le barrage de la peur de l’inconnu. Je me motivais chaque jour devant le reflet que me renvoyait le miroir “pars, pars tu vas y arriver, passe du mythe à la réalité !”. Et un jour, sans savoir pourquoi, j’ai décroché mon vélo et je suis parti tel le Forest Gump moyen de la bicyclette et cap à l’Est. J’ai pédalé, pédalé, pédalé. Le temps et les distances n’avaient plus cours sur moi. J’ai sûrement dû traverser l’Allemagne ou l’Autriche, en effet je me souviens d’avoir entendu à plusieurs reprises de façons véhémentes “Achtung ! Achtung! avec des noms d’oiseaux “ dans la langue de Goethe (m’en fout comprends pas la langue de ce Monsieur) parce que je somnolais sur ma monture en zigzagant après des heures de selle. Après des jours et des jours sur mon vélo où j’ai traversé bien des paysages inoubliables, vécu des émotions que je n’ai jamais ressenties, que de souvenirs ! Un jour ce qui devait arriver arriver, arriva , je suis retrouvé tout au bout du bout de la Sibérie où une jolie femme m’a dit “Ayavasyoubiou France” comment savait elle que j’étais français je l’ignore encore…
Jean-Luc
1) Je suis une femmes, un homme, un enfant
2) Je veux recommencer ma vie
3) Je cherche la liberté et l’amour love
4) Amigo, je cherche de nouveaux amis
5) Les hommes sont les même partout, ils peuplent la terre
6) Je veux retrouver le sourire, avoir la banane
7) Ma vie est en construction
8) Laisse moi une chance
9) Pourquoi pas moi ?
10) Mon cœur bat à tout rompre
11)Laisse moi passer : aller de la mort à la vie
12) Je veux prendre la liberté
Françoise
Je scrute l’horizon, mon regard se perd dans le calme de l’océan. Mon esprit s’envole au delà des montagnes et mon âme s’enroule et se déroule au loin. Les pensées se font rares, je flotte au delà des mers, des montagnes et bientôt des frontières. Je survole les océans, les terres arides d’Afrique, le froid glacial de l’Antarctique. J’entends la douce mélodie des violons irlandais et le clapotis du ruisseau.
Le dialogue est partout, dans les yeux des indiens dans la chevelure rousse des jeunes filles d’Irlande, dans la crinière du cheval au galop.
Mon esprit n’a pas de frontières, sur ma page il écrit:
LIBERTÉ.
Sylvie
A l’étranger qui passe,
la fenêtre, j’entrebâillerai.
Sur ma porte, Fraternité, j’écrirai.
Mon amitié sincère et sans limite, je lui apporterai.
Bien le bonjour, monsieur l’Etranger,
je clamerai.
Blanc ou noir, qu’importe !
Le nose peut être allongé ou aplati, jamais je ne verrai.
Puisque la bienveillance, j’apporterai,
Real ou Utopie ?
Utopie de l’esprit ou quadrature du cercle ?
Puis la porte chavirera, la frontière s’ouvrira
et la maison l’accueillera.
Salut l’Ami !
Catherine R
Mes amis, croyez moi le lien qui nous unit ne saurait être une frontière à nos différences.
L’amour de la vie que nous avons en commun malgré les chagrins qui ont pu nous traverser, se retrouve dans cette proximité où tout peut être dit. Mais vous le savez, pour moi, le mot FRONTIERE est la négation de beaucoup de choses, physiques et morales. En fait, je vous aime au-delà des frontières… CIA.
Colette
Mehr wundabar
Voici mon message d’espoir
Pass vers de multiples transports
Il comporte peu d’illusoire
Et ne jettera aucun sort.
*
Rien de très spécial à faire
Ouvrez tout simplement vos sens
Pour faire le tour de la Terre
Vous embarquerez en Free-lance.
*
Voyez en moi un Alchimiste
Un élixir des grands voyages
Abandonnez le pessimisme
Enfin, ce n’est plus de votre âge !
*
Il vous faut à présent partir
Suivre le cours de vos envies
Je vous propose un à venir
Et plus si le cœur vous en dit.
*
Ne regardez pas en arrière
Demain sera si merveilleux
Avec nombre de grands mystères
Étrangers à vingt mille lieux.
Jean-Michel
A la frontière du jour,
j’attrape le rose et cours.
Il fond dans ma main
et m’ouvre les lendemains.
Passeport fragile
Le rose fébrile
Délivre les sens
Et mes espoirs lancent
Des lignes à travers les murs
Où viennent et s’enfilent des murmures
A la frontière de ton corps
je bois tes attentes
et je devine battante
Ce que cachent tes dehors
A la frontière du souvenir
mes yeux balaient de désir
ces images et odeurs
tant goûtées tout à l’heure.
A la frontière de l’indicible
Il y a ces oiseaux audibles
dans le chant du silence
et ces couleurs rances
de n’être plus vues
de plus que tues
A la frontière des mots
je te rencontre
et là tout contre
je comprends le beau
Dans le pays du dit
la road est tracée
et soudain je te dis
que tu es mon hombre
Christine L
LAISSER-PASSER POUR LE GRENZE
Le Grenze se voit de loin
Bien avant la frontière
Il donne envie d’aller là-bas
Pour découvrir son univers
Le blumen vérifie les cabas
Il dit « allez-y nobles Bédouins
Le Grenze vous attend, vous espère »
Le blumen tamponne les passeports
De jolis mots en or
Il suffit de quelques pas
Aux voyageurs pour être en terra incognita
Le langage n’est pas une barrière
Les signes font belle affaire
L’escalade peut commencer
Le blumen les a accompagnés
Nouvelle limite à franchir
Des sommets à gravir
Un autre blumen s’invite dans la caravane
Celui-ci vient de la Savane et il s’en pavane
Les aventuriers ne s’en laissent pas conter
Leurs drapeaux bleus ils vont planter
C’est leur histoire pas toujours gaie
Cette aiguille ils l’ont bien méritée
Après tout ils ont leur laisser-passer
Brigitte.
Passes ports pour un pays d’ailleurs !
Choisir son ciel,
Habité de nuées fantasques,
Éloquent et mouvant,
Qui aurait des histoires à raconter,
Des promesses à tenir.
Une brise légère,
Ou des bourrasques soutenues,
Seront les bienvenues.
Les notes ensuite,
Voluptueuses, chaudes, enveloppantes,
Celles aussi, sobres et discrètes
D’un piano, solitaire,
Envol de l’imaginaire.
La page neuve, blanche,
Épaisse, luxueuse, immense
Impose l’exigence.
Escouades de crayons,
Palettes de gris, de bleus, de marrons,
Comme autant de laissez-passer,
Frontières et limites effacées,
Nouvelle liberté !
Fabienne
Departure, et oui c’est mon histoire.
Je suis dans un pays, qui écrit DEPARTURE mais aussi DÉPART sur les pancartes officielles.
Je suis partie à l’Ouest loin des pays germaniques où l’on dit ZOLL pour le mot Frontière.
J’ai franchi les limites géographiques et j’ai dépassé mes propres limites, chaque jour je me confronte à des frontières méconnues ; mais cela me plait, m’amuse, me rend triste mais je me console ou me réjouis en regardant les oiseaux qui eux ne connaissent pas la notion de frontière.
Canards, outardes, oies reviendront des pays du Sud, AH’ AH’ AH, besoin d’un passeport ? nous pas !
Notre présence sur ton territoire est fugace. Dès les lueurs du jour, nous sommes là , volant en v
dans le ciel et toi, tu nous regardes du sol , par nos éclats de voix , tu perçois déjà le retour du printemps et bientôt tu verras la végétation se déployer et les perceptions de la nature te fera dire : Départ pour une nouvelle saison de culture et de récolte qui enchantera les visiteurs humains, oiseaux ou animaux.
Christine
Merci pour ces textes où les mots s’envolent par-delà les frontières, barrières, murs, limites, et autres digues physiques ou mentales érigées autour de nous et en nous. Bravo aux écrivant.es !
Passons les frontières,
Sautons les rivières,
et vers d’autres terres,
partons sereins et fiers
car au-delà de la mer*,
nous avons tant à voir et à faire !
*l’ amer ?
Traverser la mer amer
Et quitter la mère.
Bravo laurence !