Notre environnement est réduit, notre cuisine devient un lieu très très familier. Voici un extrait de « On est les gens » de Sophie G.Lucas : Cuisine On n’ouvre pas le journal ni les lettres de rappel ça reste plié sur la table sous des tracts publicitaires on grille quelques cigarettes on ne fait rien les yeux sur des noeuds on écoute le bois travailler on sent le poids de la neige sur le toit. Et vous, que faite-vous dans votre cuisine ou ne faites-vous pas ? Que voyez-vous ? Que sentez-vous ? Que ressentez-vous ? Gardez deux vers séparés du texte de Sophie G.Lucas pour votre agrémenter votre propre texte. Belle écriture.
Ecriture solidaire
J’anime depuis 8 ans un atelier d’écriture bi-mensuel en EHPAD, pour certains résidents c’était la seule activité à laquelle ils souhaitaient participer. Avec l’animatrice sur le terrain, je transmets un texte hebdomadaire avec une proposition d’écriture mais elle me demande un soutien pour l’ensemble du personnel et pour les autres résidents. Voici son message : « Serait-il possible que tu écrives ou dessines ou ton entourage afin de soutenir les résidents dans cette coupure avec l’extérieur et également soutenir les soignants qui accompagnent au quotidien afin que je leur transmette des messages d’encouragements et de bienveillance. » Si vous avez envie de participer à cette chaîne de solidarité, réaliser un dessin, un petit texte, laissez parler votre coeur et adressez-le à Marion Besnard animation.villadazon@korian.fr. Merci pour eux. Bon courage à tous, prenez soin de vous.
De ma fenêtre
Raymond Bozier dans « Fenêtres sur le monde » Fayard 2004 propose trente-sept fenêtres, chacune liée à une expérience de vie. En voici un extrait : « Impresses »*les parfums des saisonsles papillons de nuitla mauvaise haleine des villesles relents de campagne et de pelouse fraîchement tondueles bruissements de feuillage d’un arbre prochela chute lente et miraculeuse de la neigele claquement d’un voletle martèlement de la pluie sur les carreauxles voix des passantsle va-et-vient assommant des voituresles lumières changeantes du jourl’éclairage artificiel des nuits urbainesla lune et les nuages emportés par le ventla prolifération du vide autour du crâneles façadesle besoin d’épier ses semblablesles reflets intérieurs des postes de télévision le soirla lumière orange des lampadaires au sodiumle goudron des rues, les bordures en ciment des trottoirs pp. 22-23. * Terme de philosophie. Espèces impresses, celles qui sont imprimées dans nos sens, qui laissent trace dans notre mémoire. Dans cette expérience de vie inédite actuelle, écrivez de votre fenêtre comme Colette le décrit si souvent. Et vous que voyez-vous de votre fenêtre ? Qu’entendez-vous ? Que sentez- vous ? Que ressentez-vous ? Activez tous les sens en éveil pour décrire, zoomez, dézoomez, levez-vous…. Si votre fenêtre ne vous inspire pas, si vous avez envie d’évasion, vous pouvez aussi en choisir une autre, voici une sélection sur Pixabay. Belle écriture.
A la maison
Nous y sommes à la maison, dans l’appartement. Et si nous la ou le dessinions comme nous le propose l’Inventoire ? https://www.inventoire.com/le-temps-des-maisons-semaine-1-2eme-texte/
Ecrire en confinement
Le virtuel nous permet de garder le lien en cette période de confinement et de printemps des poètes sur le thème du COURAGE ! Prémonitoire… Voici un poème de l’anthologie « Nous, avec le courage comme seul courage » 84 poètes d’aujourd’hui chez Le Castor Astral. J’emmène mon cheval avec moiquand arrivent les nuits noires,on s’en va regardertourner les éoliennes,les manèges, les planètesavec une provision de pépinssous les sabots(à planter si possiblejuste derrière l’horizon)alors si on réussità avoir tous les deuxle courage du coquelicot,on aura encore des forcespour les jours à venir. Albane Gellé Régulièrement, je vous proposerai des petites pistes d’écriture à partager ou pas dans les commentaires, chacun est libre… vous le savez c’est une des clés de l’atelier ! Alors aujourd’hui, listez ce que vous regardez pour avoir le courage des coquelicots ! Belle journée.
Ecrire à la librairie
Merci aux libraires de nous confier les clés pour écrire en toute tranquillité dans ce temple de livres pendant la pause du repas. Je vous attends pour tenter cette nouvelle aventure.
Conférence-atelier
Avec Amandine Waxin, psychogénéalogiste, nous co-organisons une conférence-atelier présentant nos deux champs d’activités complémentaires. Après une première édition en janvier au Repaire Montboulon à Saint-Georges-Sur-Baulche, nous avons le plaisir de la programmer à Sens le mercredi 08 avril de 18h30 à 21h00 au 18 quai Schweitzer à Sens (La couleur des mots). Elle s’intitule : Du journal intime au journal créatif, De la psychogénéalogie au récit de vie. Quatre approches pour se raconter, en intimité, en groupe, accompagné… Après l’exposé de chacune de ces approches, vous aurez la possibilité d’expérimenter, d’où l’intitulé d’atelier. Merci de vous inscrire : corinne.mazuir@free.fr
Le jeu du cadavre-exquis : vous connaissez ?
Pour démarrer un atelier d’écriture, ce jeu inventé par le mouvement surréaliste des OULIPO est souvent utilisé. C’est une écriture à plusieurs mains sans savoir ce qui a été écrit avant. Lors de l’émission « Le petit quotidien », la démonstration a été faite en direct. Si vous voulez un moment de détente, regardez !
Le récit de vie crée du lien
Dans le cadre de mon DU HIVIF, j’ai mené un entretien enregistré pour expérimenter ce dispositif et la restitution. Pour moi il était difficile de solliciter un/une narateur/trice une seule fois, lui laisser dérouler sa vie sans mener un accompagnement au long cours. J’ai donc décidé de recueillir le témoignage de Jacqueline, une octogénaire qui m’avait raconté plusieurs fois son enfance dans la boulangerie de ses parents durant la seconde guerre mondiale. Il me semblait que ce serait juste une formalité, une nouvelle fois, elle me raconterait ce souvenir ! Après la pause du contrat, je démarre l’enregistrement. Et très vite des données de l’histoire apparaissent qu’elle ne m’avait jamais racontées ! Voila un effet de la présence du narrataire. Comme le dit Almet ALTAN dans son dernier ouvrage « Je ne reverrai jamais le jour » : « Tout le monde sur cette terre a une histoire à raconter pourvu qu’il ait quelqu’un pour l’écouter ; ce n’est pas l’histoire qui est dure à trouver, c’est l’auditeur ». Pour la remercier de ce temps partagé, dans une démarche de don-contre-don, après lecture de la restitution littérale de l’entretien brut, je lui ai proposé de rédiger la petite histoire « Jacqueline, la fille aux petits papiers ». Elle est ravie de recevoir ce fragment de souvenirs d’enfance. Elle le transmet à ses enfants et petits-enfants. Cette année, à Noël, Mélanie, sa petite-fille lui offre un livre à compléter « Mamie, raconte-nous » avec la lettre dont vous avez un extrait. Et voila donc un deuxième effet du récit de vie, il crée du lien dans la famille quand on le partage, il permettra pour Jacqueline de développer la pelote de laine des souvenirs et pour ses descendants de connaître d’autres pans de la vie de leur grand-mère.
Belle année
Un poème autodaté pour vous souhaiter une belle année :…Nouvelle…Décennie,Voeux Foisonnants :…Profitez-en !…
